Tendances hôtellerie 2026 : ce qui va vraiment changer pour les établissements

2026 ne sera pas une année comme les autres pour le secteur hôtelier. Après des années de turbulences – crise sanitaire, inflation des coûts, pénurie de main-d’œuvre –, l’industrie entre dans une phase de transformation profonde. Et cette fois, ce n’est pas une tendance parmi d’autres : c’est un changement de paradigme.

Trois forces convergent simultanément. D’un côté, l’intelligence artificielle quitte le stade expérimental et le domaine de l’innovation pour s’ancrer dans les opérations quotidiennes. De l’autre, les réglementations environnementales passent de l’incitation à l’obligation, avec des échéances concrètes et des sanctions à la clé. Entre les deux, les attentes des clients et des équipes se redéfinissent : personnalisation poussée, quête de sens, exigence de flexibilité.

Pour les directeurs d’établissement, la question n’est plus de savoir si ces mutations vont les concerner. Elle est de savoir comment les anticiper sans se disperser, et quels leviers activer en priorité. Tour d’horizon des tendances incontournables qui vont réellement transformer le quotidien des hôtels en 2026.

Tendance hôtelière n°1 : l’intelligence artificielle s’installe au cœur des opérations

Il y a encore deux ans, parler d’IA dans l’hôtellerie relevait souvent du buzzword. Un chatbot par-ci, une expérimentation revenue management par-là. En 2026, le basculement est en train de se produire : l’intelligence artificielle devient un outil opérationnel, pas un gadget de communication.

Du gadget au levier stratégique

Les cas d’usage se multiplient et, surtout, ils génèrent des résultats mesurables. La conciergerie virtuelle 24/7 ou conciergerie mobile répond désormais aux questions des clients sur WhatsApp, WeChat ou via les messageries intégrées aux sites de réservation. Elle gère les demandes simples ( horaires du petit-déjeuner, réservation de taxi, informations pratiques)  et libère les équipes de réception pour les interactions à plus forte valeur ajoutée.

Côté revenue management, les PMS de nouvelle génération intègrent des algorithmes de tarification dynamique capables d’analyser en temps réel la demande, la concurrence, les événements locaux et l’historique de réservation. La segmentation devient hyper-fine : un même établissement peut proposer des offres différenciées selon le profil du voyageur, le canal de réservation ou le moment de l’année.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon l’EHL, six professionnels de l’hôtellerie sur dix estiment que l’IA aura un impact majeur sur leur activité d’ici fin 2026. Et plus de la moitié des voyageurs utilisent déjà des outils d’IA pour planifier leurs séjours – ce qui change aussi la manière dont ils découvrent et comparent les établissements via le numérique.

Automatisation et maintenance prédictive

L’autre terrain de jeu de l’IA, moins visible mais tout aussi stratégique, concerne l’automatisation des tâches à faible valeur ajoutée :

  • check-in et check-out dématérialisés, 
  • allocation automatique des chambres selon les préférences clients,
  • relances de paiement programmées, 
  • reporting généré sans intervention humaine,
  • etc.

Autant de micro-tâches qui, cumulées, représentent des heures de travail administratif chaque semaine !

La maintenance préventive entre également dans une nouvelle ère. Grâce à l’IoT (des capteurs connectés sur les équipements critiques) , il devient possible d’anticiper les pannes avant qu’elles ne surviennent. Un système de climatisation qui montre des signes de fatigue, une chaudière dont les performances dérivent : l’alerte remonte automatiquement, le ticket de maintenance se crée, l’intervention se planifie avant que le client ne subisse la moindre gêne. On arrive pratiquement à de véritables chambres intelligentes.

L’enjeu pour un établissement en 2026 n’est pas d’adopter toutes ces technologies d’un coup. 

C’est de choisir un PMS ouvert, connecté via API, et de commencer par deux ou trois cas d’usage à retour sur investissement rapide. Le chatbot pour soulager la réception. Le revenue management pour optimiser le taux d’occupation. La maintenance prédictive pour réduire les interventions en urgence. Le reste suivra.

Tendance hôtelière n°2 : l’hyperpersonnalisation et l’expérience client sur mesure

La personnalisation n’est pas une idée neuve dans l’hôtellerie. Retenir le nom d’un client régulier, noter ses préférences de chambre, anticiper ses habitudes au petit-déjeuner : les bons établissements font ça depuis toujours. Ce qui change dans les tendances du secteur en 2026, c’est l’échelle et la finesse avec lesquelles cette personnalisation peut désormais s’opérer.

La data au service de l’expérience

Les outils actuels permettent de consolider des informations jusqu’ici dispersées : historique de réservation dans le PMS, avis laissés sur les plateformes, interactions sur les réseaux sociaux, préférences exprimées lors de séjours précédents. Cette vision unifiée du client ouvre des possibilités concrètes.

Un voyageur d’affaires qui réserve systématiquement une chambre calme côté cour ? Le système le repère et propose cette option par défaut. Une famille qui a commandé des oreillers supplémentaires lors de son dernier séjour ? L’information remonte avant même leur arrivée. Ce n’est plus de la personnalisation marketing – un email avec le prénom du client. C’est de la personnalisation opérationnelle, celle qui se vit sur le terrain.

Les études convergent : les clients sont prêts à payer davantage pour une expérience qui leur ressemble. Jusqu’à 25 % de plus dans certains segments, selon les analyses sectorielles. L’hyperpersonnalisation n’est pas un luxe réservé aux palaces. Elle devient un attendu, y compris dans le middle-market.

Bleisure, workation et nouvelles attentes

Les frontières entre voyage professionnel et séjour personnel s’estompent. Le « bleisure » – contraction de business et leisure – s’installe durablement, porté par la généralisation du télétravail et la flexibilité accrue des organisations. 

Un cadre prolonge sa mission de deux jours pour visiter la région. Une consultante réserve un hôtel avec espace coworking pour alterner réunions en visio et découverte locale.

Pour les établissements, cela implique de repenser l’offre de l’hospitalité de demain. Early check-in, late check-out, formules day-use, Wi-Fi irréprochable, espaces de travail fonctionnels : ces services passent du « nice to have » au critère de sélection.

 Les Gen Z et Millennials, qui représentent désormais le principal moteur de croissance des séjours, voyagent plus souvent mais moins longtemps. Ils attendent des offres modulables, réservables facilement, sans friction. Bref, une hôtellerie ultra-personnalisée.

L’enjeu n’est pas de tout proposer à tout le monde. C’est de comprendre sa clientèle – vraiment la comprendre, données à l’appui – et d’ajuster son offre en conséquence.

Tendance hôtelière n°3 : durabilité – de l’affichage marketing à l’obligation légale

Pendant des années, l’engagement environnemental des hôtels relevait largement du volontariat. Un label affiché à l’entrée d’un hôtel eco-responsable, quelques gestes symboliques – suppression des mini-flacons, incitation à réutiliser les serviettes –, et le tour était joué. Cette époque touche à sa fin. En 2026, la durabilité devient une contrainte réglementaire, avec des échéances précises et des conséquences financières pour les établissements qui ne s’y conforment pas.

Le cadre réglementaire se durcit en 2026

La loi Climat et résilience impose désormais un étiquetage environnemental obligatoire pour tous les hôtels français

Concrètement, chaque établissement devra afficher une « note verte » allant de A à E, calculée sur la base d’un audit détaillé : 

  • consommation énergétique,
  •  eau, 
  • approvisionnement alimentaire, 
  • produits d’entretien, 
  • systèmes de chauffage et climatisation. 

Entre 200 et 1 000 données passées au crible selon la taille de l’établissement. La demande de certifications écologiques a déjà bondi de 70 % parmi les hôtels français en anticipation de cette obligation.

Parallèlement, le décret tertiaire continue de produire ses effets. Les établissements de plus de 1 000 m² doivent atteindre une réduction de 40 % de leur consommation énergétique d’ici 2030, puis 50 % en 2040 et 60 % en 2050. La date du 30 septembre 2026 constitue une échéance intermédiaire importante : c’est la limite pour déposer une demande de modulation des objectifs si l’établissement rencontre des contraintes techniques particulières.

Pour les constructions neuves, la RE2020 s’applique à tout permis de construire déposé à partir du 1er janvier 2026, avec des exigences renforcées sur la performance énergétique et l’empreinte carbone. Et le décret BACS imposera dès 2027 l’installation de systèmes de gestion technique automatisée pour les bâtiments équipés de climatisation ou chauffage dépassant 70 kW de puissance.

Vers l’hospitalité régénérative

Au-delà de la conformité réglementaire, une partie du secteur va plus loin parmi les tendances émergentes. L’idée n’est plus seulement de « réduire l’impact » mais de contribuer positivement : circuits courts avec des producteurs locaux, soutien aux communautés du territoire, initiatives de reforestation ou de protection de la biodiversité.

Ce n’est pas de l’idéalisme. Les voyageurs intègrent de plus en plus ces critères dans leurs choix d’hébergement. Et les établissements qui s’engagent tôt dans ce concept hôtelier bénéficient d’un double avantage : conformité anticipée aux réglementations à venir, et différenciation réelle sur un marché où le « greenwashing » ne convainc plus personne.

Le suivi de ces obligations – déclarations sur la plateforme OPERAT, audits énergétiques, traçabilité des contrats fournisseurs – représente une charge administrative non négligeable. D’où l’intérêt de centraliser le pilotage de ces engagements dans des outils adaptés, plutôt que de multiplier les tableaux Excel et les échéances oubliées.

Tendance hôtelière n°4 : le leadership comme avantage concurrentiel

Les tensions de recrutement dans l’hôtellerie-restauration ne datent pas d’hier. Mais elles se sont installées comme une réalité structurelle, pas un accident conjoncturel. 

En 2026, les établissements qui tireront leur épingle du jeu ne seront pas nécessairement ceux qui paieront le mieux. Ce seront ceux qui auront compris que l’attractivité employeur se joue ailleurs : dans la qualité du management, de l’accueil des équipes et la culture interne.

Recruter et fidéliser autrement

Le salaire compte, évidemment. Mais il ne suffit plus à faire la différence, surtout auprès des jeunes générations qui arrivent sur le marché du travail avec des attentes différentes.

 Ce qu’ils recherchent ? Des organisations moins verticales, où la parole circule. Du feedback régulier, pas une évaluation annuelle expédiée en dix minutes. Des perspectives d’évolution claires. Et surtout, un travail qui a du sens, ou au minimum, un environnement où l’on ne se sent pas comme un pion interchangeable.

Dans un secteur où le turnover reste élevé – et où chaque départ coûte cher en recrutement, formation, perte de qualité de service –, ces attentes ne sont pas du luxe. Elles deviennent un levier de performance économique.

 Les études le confirment : le leadership fondé sur l’empathie, l’intelligence émotionnelle et la transparence génère une fidélisation supérieure des équipes. Et des équipes stables, c’est moins de temps passé à former, plus de régularité dans le service, une meilleure expérience client.

Concrètement, cela passe par des choses simples mais souvent négligées : 

  1. Communiquer les plannings suffisamment à l’avance pour que chacun puisse s’organiser.
  2.  Prendre en compte les contraintes personnelles dans la répartition des shifts
  3. Alterner équitablement les créneaux pénibles.
  4.  Donner de la visibilité sur les possibilités d’évolution interne.

 Rien de révolutionnaire – mais des pratiques qui, mises bout à bout, construisent un climat de confiance et donnent chair à un vrai programme de fidélité.

Transformer les métiers sans remplacer l’humain

L’arrivée de l’IA dans les opérations soulève une question légitime chez les équipes : est-ce que la technologie va nous remplacer ? La réponse, pour l’hôtellerie, est non. A condition de bien poser les choses.

Ce que l’intelligence artificielle fait bien, c’est absorber les tâches répétitives à faible valeur ajoutée. Répondre aux questions basiques des clients. Générer des reportings. Automatiser des relances. 

Ce qu’elle ne sait pas faire, c’est créer une relation humaine dans le service client, gérer une situation délicate avec un client mécontent, apporter cette attention personnalisée qui fait la différence dans l’expérience de séjour.

L’enjeu pour les managers en 2026 est double : 

  1. D’abord, former les équipes aux nouveaux outils digitaux : pas pour les transformer en techniciens, mais pour qu’ils se les approprient comme des aides, pas des menaces. 
  2. Ensuite, co-construire avec elles le rôle de la technologie dans l’organisation. Un collaborateur qui comprend pourquoi on déploie un chatbot – et qui voit concrètement le temps que ça lui libère pour des missions plus intéressantes – adhère. Celui à qui on impose l’outil sans explication résiste.

La montée en compétences ne concerne pas que le digital. Les soft skills managériales (écoute, gestion des conflits, animation d’équipe) deviennent des compétences critiques à tous les niveaux de l’organisation, pas seulement chez les directeurs. Les langues restent bien sûr incontournables pour accueillir la clientèle internationale.

Tendance hôtelière n°5 : digitaliser pour piloter, les outils qui font la différence

On pourrait résumer les sections précédentes en une phrase : 2026 sera l’année où tout s’accélère en même temps. IA, personnalisation, développement durable, transformation managériale. Pour un directeur d’établissement, le risque est réel de se retrouver submergé, à courir après les urgences sans jamais prendre de hauteur.

C’est précisément là que la digitalisation prend tout son sens. Non pas comme une fin en soi (personne n’a besoin d’un énième logiciel qui complique plus qu’il ne simplifie) mais comme un levier pour reprendre le contrôle sur des sujets qui, sinon, échappent.

Ce que les établissements attendent d’un logiciel en 2026

Les attentes ont évolué. Il y a dix ans, un outil de gestion devait « faire le job » : sortir les plannings, générer les fiches de paie, point final. Aujourd’hui, les directeurs cherchent autre chose. Ils veulent des solutions qui communiquent entre elles, qui centralisent l’information au lieu de la disperser dans dix fichiers différents, et qui s’adaptent aux spécificités du secteur HCR.

Côté RH, cela signifie un logiciel RH de gérer le planning dans le respect de la convention collective, d’exporter vers la paie sans ressaisie, de générer les contrats et DPAE, de suivre les heures supplémentaires et les repos obligatoires. Le tout accessible sur mobile pour les équipes terrain, pas uniquement depuis le bureau du directeur.

Côté exploitation, le défi porte sur le suivi des contrats fournisseurs – notamment ceux à tacite reconduction qui se renouvellent sans qu’on y prête attention –, la traçabilité des consommations énergétiques pour répondre aux obligations réglementaires, et la gestion de la maintenance avec priorisation des interventions et historique des équipements. Un logiciel de gestion des contrats peut répondre à ces défis.

Un bon logiciel de gestion en 2026, c’est celui qui permet de voir venir les problèmes avant qu’ils n’explosent afin de favoriser votre adaptation. Un dépassement d’heures qui se profile. Un contrat fournisseur anormalement cher par rapport aux autres établissements du groupe. Un équipement qui génère des tickets de maintenance à répétition. Ces alertes, quand elles arrivent au bon moment, changent la donne pour un hôtelier français.

Les critères de choix

Tous les outils ne se valent pas, et le marché regorge de solutions généralistes qui promettent de tout faire sans rien maîtriser vraiment. Pour un hôtel, plusieurs critères méritent attention :

  1. D’abord, la conformité sectorielle. La convention collective HCR a ses subtilités – plafonds horaires différents selon les catégories de personnel, règles spécifiques sur les repos, modulation annuelle du temps de travail. Un logiciel conçu pour l’industrie ou le commerce ne gère pas ces particularités. Mieux vaut un outil pensé pour le secteur, qui intègre nativement ces contraintes et alerte avant les dépassements.
  2. Ensuite, l’accessibilité terrain. Les équipes ne sont pas derrière un ordinateur toute la journée. Une application mobile qui permet de consulter son planning, de signaler une absence, de déclarer un incident de maintenance depuis son téléphone : ce n’est plus un bonus, c’est un prérequis.
  3. Enfin, l’accompagnement humain. La meilleure solution du monde ne sert à rien si personne ne sait s’en servir. Un déploiement sur place, une formation adaptée aux différents profils d’utilisateurs, un support réactif quand un problème survient : ces éléments font souvent la différence entre un outil adopté et un outil abandonné au bout de trois mois.

Un dernier conseil : éviter le « big bang ». Vouloir tout digitaliser d’un coup est le meilleur moyen de décourager les équipes et de générer des résistances. Mieux vaut commencer par les irritants prioritaires – souvent le planning et la gestion des absences –, stabiliser l’usage, puis élargir progressivement

Ce qu’il faut retenir sur les tendances hôtelières 2026

En conclusion, 2026 marque un tournant pour l’industrie hôtelière. Les tendances qui se dessinent ne sont pas des modes passagères : elles redéfinissent en profondeur la manière de gérer un hôtel, qu’il s’agisse d’un établissement indépendant, d’une chaîne hôtelière ou d’un groupe hôtelier présent à l’échelle de la France ou de l’Europe.

La montée en puissance de l’innovation technologique – intelligence artificielle, enregistrement mobile, réalité augmentée – répond à une demande croissante de fluidité et de confort. L’hôtellerie ultrapersonnalisée devient la norme : personnaliser l’expérience client n’est plus un luxe réservé au palace ou à l’hôtellerie de luxe, c’est une attente généralisée. 

Parallèlement, la transition vers une hôtellerie durable s’accélère, portée par des obligations réglementaires concrètes sur l’énergie renouvelable, la gestion des ressources et la responsabilité environnementale.

Pour les directeurs généraux et managers, le défi est double : adapter leur stratégie à ces changements tout en maintenant la dynamique opérationnelle au quotidien. La mise en place d’outils modernes comme la suite hôtelière Neolam permet d’optimiser les processus, d’améliorer le confort des équipes et de libérer du temps pour ce qui compte vraiment – la qualité de service et l’accompagnement humain.

Ces mutations représentent une opportunité unique pour les établissements qui choisissent d’agir maintenant plutôt que de subir. L’offre hôtelière de demain se construit aujourd’hui.

Neolam a été conçu par des hôteliers, pour des hôteliers. Planning, paie, recrutement, gestion des contrats fournisseurs, maintenance : une suite complète pensée pour les réalités du terrain, avec un accompagnement humain à chaque étape.

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