Par Neolam, le 04 mars 2025

Recrutement et attractivité du secteur HCR : un défi majeur en 2025

Le secteur de l’Hôtellerie, de la Restauration et des Cafés (HCR) est un pilier de l’économie française, représentant environ 6 % de l’emploi total avec près de 1,3 million de salariés. Cependant, en 2025, la crise du recrutement se poursuit, exacerbée par des conditions de travail exigeantes et une image professionnelle à redorer.

Une pénurie de main-d’œuvre alarmante

Depuis la crise sanitaire de 2020, le secteur HCR peine à attirer et fidéliser ses employés. Selon une étude de la DARES, au quatrième trimestre 2022, 75 % des entreprises de l’hébergement et de la restauration déclaraient rencontrer des difficultés de recrutement, un niveau inédit depuis la collecte de ces données. Cette tendance s’est poursuivie, et en 2025, le manque de personnel qualifié est devenu critique, notamment pour les postes de cuisiniers, serveurs et réceptionnistes.

Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Les conditions de travail, souvent perçues comme difficiles en raison des horaires décalés, de la pression constante et des salaires jugés insuffisants, dissuadent de nombreux candidats potentiels. De plus, la saisonnalité inhérente à de nombreux établissements entraîne une instabilité professionnelle peu attractive pour les chercheurs d’emploi.

Des initiatives pour redorer l’image du secteur

Conscients de ces défis, les professionnels du HCR multiplient les initiatives pour rendre le secteur plus attractif. Lors du Sirha Lyon 2025, un des plus grands salons mondiaux dédiés au Food Service, la question du recrutement a été au cœur des débats. Les experts ont souligné l’importance d’améliorer les conditions de travail, notamment en proposant des horaires plus flexibles et en revalorisant les salaires. La formation continue et la reconnaissance des compétences sont également des leviers essentiels pour fidéliser le personnel et attirer de nouveaux talents.

Parallèlement, l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) et le Groupement National des Chaînes (GNC) ont proposé 18 mesures d’urgence pour sauvegarder et développer le secteur. Parmi ces mesures figurent la facilitation de la transition écologique, la simplification des démarches administratives pour les employeurs et la promotion des métiers du HCR auprès des jeunes et des personnes en reconversion professionnelle.

L’importance de la formation et de la reconnaissance professionnelle

La formation est un enjeu central pour répondre aux besoins en compétences du secteur. Des programmes spécifiques ont été mis en place pour former rapidement des professionnels opérationnels. Par exemple, le Guide GHR 2025 sur l’emploi des travailleurs étrangers fournit un cadre légal et des démarches administratives pour faciliter leur intégration dans les équipes, offrant ainsi une solution partielle à la pénurie de main-d’œuvre.

De plus, la reconnaissance professionnelle passe par la valorisation des parcours et des compétences acquises. Les établissements sont encouragés à mettre en place des plans de carrière clairs, offrant des perspectives d’évolution attractives pour les employés. Cette approche contribue non seulement à fidéliser le personnel, mais aussi à améliorer l’image du secteur auprès du grand public.

Vers une transformation durable du secteur HCR

La crise de recrutement que traverse le secteur HCR en 2025 est un défi majeur qui nécessite des actions concertées et innovantes. Au-delà des mesures immédiates, le succès de cette transformation dépendra de la capacité des acteurs du secteur à s’adapter aux nouvelles attentes.

En conclusion, le secteur HCR doit relever le défi de l’attractivité en repensant ses modèles organisationnels et en mettant l’humain au cœur de ses préoccupations. Seule une approche globale permettra de surmonter la crise actuelle et d’assurer un avenir prospère à cette industrie essentielle de l’économie française.